Comment les documents secrets ont changé l'avenir des Caraïbes
Rédigé par Audra A. Diptée
Je suis très enthousiaste au sujet de mon projet actuel !
En 2011, le monde a entendu parler de la politique britannique « Operation Legacy ».
L’objectif de cette politique (1950s-1970s) : détruire et cacher les documents coloniaux afin d’empêcher les renseignements sensibles de tomber dans les mains des peuples colonisés par la Grande-Bretagne.
Sans surprise, malgré de nombreuses preuves, le gouvernement britannique a nié la mise en place de cette politique.
Heureusement, grâce à une affaire judiciaire très importante, ces documents secrets sont à présent disponibles au grand public – incluant les historien.ne.s.
Mon projet de livre actuel Chained in Paradise (Enchainé au paradis) traite des conséquences de cette politique sur les pays des Caraïbes.
Triez tous les dossiers … afin de s’assurer que le gouvernement indépendant de Jamaïque n’aura pas accès aux documents dont il n’a pas conscience de l’existence [traduction]. (1962)
Malheureusement, les instructions adressées aux officiels coloniaux en Jamaïque (citation ci-dessus) étaient les mêmes partout dans les Caraïbes.
On ne va jamais connaître tous les renseignements cachés dans les documents détruits.
À Trinité et Tobago, les bureaucrates coloniaux ont reçu des instructions sur la façon de détruire les documents. C'était pratiquement les mêmes que ceux donnés aux fonctionnaires coloniaux ailleurs:
Comme une solution alternative à la destruction par l’incendie, il est autorisé de mettre les documents dans de lourdes boîtes et de les jeter dans l’eau profonde et sans courants [traduction]. (Trinité et Tobago, 1962)
Malgrè la destruction, on a toujours les documents retirés des Caraïbes et cachés en Angleterre.
Grâce à ces documents, mon projet de livre Chained in Paradise va étudier l’héritage de cette politique.
Je vais réfléchir à quelques questions très difficiles pour ce projet.
Ce projet sera beaucoup plus qu’une histoire de la politique « Operation Legacy ». Il examinera comment le côntrole d'information a affecté les décisions qui ont influencé l'avenir des Caraïbes.
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Amicalement,
Rédigé par Audra A. Diptée
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Nouvel élément à l'intrigue
En 1961, Trinité-et-Tobago était la seule colonie britannique à avoir un gouverneur qui n'était pas blanc et né dans les Caraïbes…
Son nom était Salomon Hochoy.
Jusqu’à récemment, je pensais qu’il n’avait aucune connaissance des efforts britanniques pour détruire et cacher les documents coloniaux…
As a former Government Archivist of Jamaica (2002 – 2009) and University Archivist of UWI (2009 – 2014) I read your article in the Sunday Gleaner of August 6 with interest (see https://jamaica-gleaner.com/article/focus/20230806/audra-diptee-secret-history-jamaicas-independence).
I am very aware of these missing documents as I have followed the matter with interest. I am also aware of the numerous articles by Commonwealth historians such as Banton and others. I also know of he serious gaps in the records of the Jamaica Archives.
I seen the list of the Jamaican files (or some of them on the TNA website).
What struck me was how innocuous some of them are …
My question to you this:
Just before Independence in 1962, most if not all the senior officials in Jamaica were Jamaicans.
I think Laurence Lindo, later High Commissioner to England was Secretary to the Governor. Were they implicit in the cover up?
One more point. I have often seen these files called the “Migrated Files” by historians. I like the term ‘Legacy Files’.
Regards, John Aarons
Dear John,
Thank you for your comment. You raise a great point about local collaborators.
I very much (!) appreciate your mention of Laurence Lindo. I’ll keep him on my radar as I go through the files for Jamaica. I have found evidence of local collaborators in Trinidad – namely that of Solomon Hochoy (https://www.audradiptee.com/the-plot-twist/).
You are right that some of these documents seem quite innocuous based on descriptions used by The National Archives (UK). The descriptions provided are not necessarily that insightful.
Ironically, this is precisely why I think it is so important that Caribbeanists look at these documents. We really don’t know what information these documents contain. What we do know is that they were important enough to be removed and for their existence to be denied.
As a professional archivist, I am certain you know only too well the power archival descriptions have to potentially silence certain historical narratives …
Like you, I’m not a fan of the term “Migrated Archives”. It masks the archival injustice. No doubt, when these files were placed in The National Archives (UK), it was a strategic decision to name them as such.
I appreciate your feedback and look forward to other comments given your experience as an archivist.
Amicalement, Audra A. Diptée